Résumé
Voyager en Iran… Cette idée fut le rêve de nombreux aventuriers et poètes occidentaux à travers les siècles.
Pays méconnu et resté longtemps coupé du monde, l’Iran s’ouvre au tourisme pour faire découvrir au monde entier sa culture plurimillénaire. Des Achéménides aux Saffavides, en passant par le Shîisme si imprégné par la culture iranienne et les antiques empires voués à Zoroastre, l’Iran ne demande qu’à être découvert.
De nombreuses agences de voyages proposent des visites guidées à travers tout le pays. Mais il est aussi possible de voyager seul à travers l’Iran sans que cela ne pose de problèmes.
Comme tous les voyages, il convient de bien se préparer pour ne rencontrer aucun désagrément au cours de son séjour et profiter au maximum de sa rencontre avec les habitants.
Cet article est là pour répondre à vos questions. Mais sachez-le dès à présent, vous êtes toutes et tous les bienvenues en Iran !
L’Iran est un pays sûr et particulièrement hospitalier, où les rencontres sont amicales. Cependant, comme dans tous les pays du monde, il convient d’être vigilant lorsque l’on se promène, particulièrement la nuit, et de ne pas exciter les convoitises en exhibant ses richesses. Lors de promenades pédestres, notamment dans les bazars, il est préférable de laisser son argent et son passeport dans les coffres-forts prévus à cet effet dans les hôtels.
Certaines règles sont à respecter : les photographies de bases militaires et de lieux officiels sont à proscrire, comme l’indiquent les panneaux disposés devant ces infrastructures. Il est également conseillé d’éviter les mouvements de foules et les manifestations.
Les forces de police sont réparties sur tout le territoire et l’armée iranienne est très présente le long des frontières. Le ministère des Affaires étrangères déconseille formellement de se rendre dans les zones frontalières avec l’Irak, ainsi que dans les provinces de l’est, frontalière avec l’Afghanistan. La circulation des étrangers est règlementée dans tout le pays.
Bien qu’il soit possible de rejoindre l’Iran par les voies terrestres, maritimes et aériennes, il est vivement recommander de s’y rendre avec les moyens aériens, ceux-ci garantissant la sécurité.
La plupart des vols internationaux à destination de l’Iran arrivent à Téhéran, à l’aéroport international Imam Khomeini. Il est toutefois possible d’arriver et de partir d’autres aéroports, à Chiraz, Ispahan, Mashhad, Tabriz, Bandar Abbas ou Kish.
Depuis la France, Iran Air propose un vol direct Paris-Téhéran à partir de 430 euros l’aller-retour. Plusieurs compagnies telles British Airways, Lufthansa, Fly Emirates, Qatar Airways, Turkish Airlines, Pegasus, Aeroflot, Alitalia et Austrian Airlines assurent des liaisons à destination de Téhéran, en comptant une ou plusieurs escales, très souvent à Istanbul.
Depuis la Belgique, il n’existe aucun vol direct Bruxelles-Téhéran. Cependant, diverses compagnies aériennes comme British Airways, Austrian Airlines et Turkish Airlines proposent des vols à partir de 230 euros l’aller-retour.
Depuis la Suisse, une liaison Zurich-Téhéran est opérée par la compagnie Lufthansa à partir de 830 FS (il faut compter une escale à Francfort). D’autres vols sont également proposés par les compagnies British Airways, Aeroflot et Ukraine International Airlines à partir de 390 FS l’aller-retour.
Depuis le Canada, seuls des vols avec escales sont disponible, des vols directs n’étant pas assurés. Le voyageur peut se renseigner auprès des compagnies Air Canada et Travel Cuts.
Il est possible de gagner l’Iran par l’une de ses frontières jouxtant pas moins de sept pays : Azerbaïdjan, Arménie, Turquie, Irak à l’ouest et Turkménistan, Afghanistan et Pakistan à l’est. Néanmoins, en raison de l’instabilité de la plupart d’entre eux, il est formellement déconseillé d’envisager cette possibilité pouvant s’avérer dangereuse. Les contrôles aux frontières et la présence militaire est extrêmement importante.
Il est impératif de se renseigner auprès des autorités officielles si un passage à la frontière est prévu.
Totalisant 2 410 km de côtes maritimes, il est possible de se rendre en Iran depuis le Golfe persique entre Bandar Abbas et Charjah. Toutefois, les car-ferries assurant ces trajets sont peu disponibles et plus chers que l’avions. Il n’est donc pas conseillé d’utiliser ce moyen de transport.
Pour les citoyens français, belges et suisses, le passeport doit être valable au moins six mois après la date de sortie du territoire iranien et comporter 2 pages vierges en vis-à-vis. Pour les autres nationalités, il est conseillé de se renseigner auprès du consulat ou de l’ambassade.
Attention ! Le passeport doit être vierge de tout visa ou tampon israélien et de tout visa ou tampon attestant d’un passage aux frontières entre Israël et l’Egypte ou la Jordanie. Israël n’étant pas reconnu par l’Iran, aucun visa n’est délivré aux détenteurs d’un passeport, d’un visa ou s’un tampon israélien. En quel cas, le voyageur serait immédiatement refoulé à la frontière terrestre ou renvoyé sur le prochain vol.
Le passeport diplomatique ne peut être utilisé pour un voyage touristique. Le titulaire de ce passeport souhaitant tout de même l’utiliser fera son entrée sur le territoire sous son entière responsabilité.
Pour tout mineur voyageant sans ses parents ou avec l’un des deux, la réglementation française exige une autorisation de sortie du territoire. Il est conseillé de se renseigner sur le site internet https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1922.
Un visa d’entrée en Iran peut être obtenu auprès de l’ambassade. Il faut pour cela fournir deux photographies d’identité en couleur (dont une réalisée avec un voile pour les femmes), une attestation d’assurance rapatriement, le nom et les coordonnées de l’hôtel ou de l’hôte, ainsi qu’une confirmation de vol retour.
Il est conseillé de prendre contact avec le consulat ou l’ambassade plusieurs semaines à l’avance pour un bon suivi du dossier.
Il est possible d’obtenir un visa de 30 jours maximum à l’arrivée dans les aéroports internationaux de Téhéran, Shiraz et Ispahan. Pour cela, il faut réaliser un pré-enregistrement sur le site internet e-visa.mfa.ir. Un avis de soumission de la demande de visa (intitulé Visa Application Submission Notice) est alors délivré. Celui-ci doit être imprimé et présenter au service des visa de l’aéroport avec le règlement de 75 euros. Il est valable un mois. Il faut de plus acheter une assurance de voyage locale d’une valeur de 15 euros. Toutes ces formalités se font dans deux bureaux qui se trouvent côte à côte dans le couloir des arrivées, avant le passage des douanes.
Une extension de visa est possible, moyennant 15 euros. Pour cela, il faut se rendre dans l’un des deux centres spécialisés, à Téhéran et Ispahan, muni de deux photographies d’identité. Un refus d’extension est cependant toujours possible.
Les prises électriques et le voltage utilisés en Iran sont les même qu’en France (220 volts et 50 Hz). Il n’est donc pas nécessaire d’utiliser d’adaptateurs.
Le décalage horaire est de 2 heures et 30 minutes en avance sur l’heure française. Quand il est 12 heures à Paris, il est 14 heures 30 à Téhéran.
Il est d’usage de verser un pourboire de 2 euros par jour et par personne pour le chauffeur et 3 euros par jour et par personne pour le guide local. Le versement d’un pourboire n’est toutefois pas obligatoire et reste à l’appréciation du voyageur. Il n’est pas inutile de prévoir un portefeuille « spécial pourboires et taxis » contenant des billets de 10 000 rials
Comme dans tous les pays du monde, la rencontre avec les services de douanes lors de l’arrivée à l’aéroport est susceptible de provoquer un contrôle des bagages. Sont interdits alcools, drogues, livres et revues à caractère pornographique ou licencieux, ces derniers incluant des illustrations de femmes dévêtues (il convient donc de faire attention aux publicités dans les magazines).
Les appareils audiovisuels comme les appareils photos, les caméscopes non professionnels, les ordinateurs et les tablettes ne présentent pas de problèmes. Il se peut toutefois qu’une mention soit apposée sur le passeport concernant la possession d’une caméra vidéo.
L’entrée en Iran ne pose en générale aucune difficulté. Les bagages sont rarement fouillés et seul un simple formulaire soit être rempli. A contrario, les entrées par voie terrestres sont plus longues en raison du renforcement des contrôles.
En cas de vol provenant des Etats-Unis ou de Londres, les appareils électroniques comme les smartphones, les tablettes et les portables, doivent pouvoir être allumés par les agents de contrôle. Il est recommandé de les charger avant ou pendant le vol et de conserver le chargeur à portée de main.
D’une superficie vaste comme trois fois celle de la France, l’Iran occupe principalement un immense plateau situé à une altitude comprise en moyenne entre 1300 et 2000 mètres au sud-ouest de l’Asie. Son climat continental offre quatre saisons distinctes dont le charme particulier laisse apparaître une facette différente du paysage variant entre chaque région.
L’hiver est froid dans le nord et sur le plateau central. Les températures descendent facilement en dessous de zéro en décembre et janvier. Il fait plus chaud sur le Golfe persique. L’hiver étant froid et humide, les températures oscillent entre -5°C et +10/+15°C lorsque les journées sont ensoleillées.
Le printemps et l’automne sont similaires à ceux que connaît l’Europe de l’Ouest, avec des températures très agréables comprises entre 15 et 25°C. Ce sont les meilleures saisons pour visiter le pays, les journées étant sèches et les soirées étant fraîches sans être froides.
L’été est très chaud et sec, les températures variant entre 35 et 40°C à Téhéran en juillet et pouvant atteindre 50°C dans le Golfe persique.
Les meilleures saisons pour partir visiter l’Iran sont le printemps (de mars à juin) et l’automne (de septembre à novembre).
La langue officielle et usitée en Iran est le persan, traduction du mot farsi. Il s’agit d’une langue indo-européenne écrite en alphabet arabe.
Des langues régionales et des dialectes sont cependant couramment parlés, tel le kurde, le baloutche, l’azéri…
L’anglais étant la première langue étrangère enseignée, il n’est pas difficile de communiquer avec. La plupart des Iraniens s’adressent aux touristes en anglais.
Deux hommes se saluent en se serrant la main. Les femmes ne doivent pas se toucher, ni être touchées. Il se peut qu’une femme tende la main à un homme pour le saluer : cela résulte simplement du fait qu’elle s’adapte à la politesse occidentale. Pour éviter tout incident, il convient de ne pas tendre la main à une femme mais de lui répondre si elle décide de saluer de cette manière.
Les comportements exubérants sont à proscrire, étant vu comme un manque d’éducation.
Le fait de fumer en public pour une femme peut être mal vu suivant les quartiers. Pour ôter tout doute, le guide est présent pour répondre à ces questions.
Se moucher en public est également vu comme quelque chose de répugnant, de même qu’éructer après le repas. Il convient de le faire discrètement.
Le célèbre pouce levé cher à Fonzie est considéré en Iran comme un geste obscène, équivalent au« doigt d’honneur » français. Il est donc à proscrire.
Pour les couples, il est d’usage de ne pas se toucher ou se caresser en public et d’éviter toute démonstration d’affection comme les baisers. L’attitude doit être des plus discrètes, comme cela est le cas dans la plupart des pays d’Orient (et comme cela le fut aussi dans les pays occidentaux jusqu’au siècle précédent).
Le taarof désigne la politesse telle qu’elle se pratique en Iran. Il s’agit d’un rituel assez déconcertant pour un Occidental qui ne le connaît pas. En règle générale, il convient de refuser deux fois une invitation ou une proposition et de ne l’accepter qu’à partir de la troisième.
La plupart des Iraniens s’adaptent à la politesse occidentale, ce qui peut parfois provoquer des quiproquos toujours amicaux et drôle lorsqu’un voyageur essaie le taarof avec un Iranien s’adaptant à la politesse occidentale.
Les Iraniens apprécient particulièrement d’être photographiés, à la condition que cela leur soit demandé. La vie privée tient en Iran une place prépondérante et le savoir-vivre fait partie de l’éducation élémentaire. Il arrive souvent que les femmes réajustent leur voile avant de prendre la photographie, ce qu’il convient de respecter en évitant tout signe d’impatience.
Bien entendu, il est formellement interdit de photographier tout lieu officiel et militaire, ainsi que le personnel administratif et militaire. Il convient de faire attention à l’arrière-plan (antenne, base militaire, policier, etc…). Certains mausolées sont également interdits aux photographies. Le guide ou un gardien sont là pour répondre à toutes les interrogations.
Les magasins sont généralement ouverts du samedi au jeudi entre 9 heures et 20 heures. Il arrive parfois que certains d’entre eux ferment entre 14 heures et 16 heures. Le jour férié est le vendredi.
Il se peut que ces horaires varient d’une région à une autre, et particulièrement suivant les célébrations religieuses.
Deux catégories de célébrations sont à distinguer : les fêtes fixes et les fêtes religieuses liées au calendrier lunaire dont les jours peuvent varier d’une année à l’autre.
Les principales célébrations religieuses sont les suivantes :
Le mois de Ramadan n’est en aucun cas une gêne pour voyager, il convient simplement par respect pour les personnes pratiquantes de ne pas manger, boire ou fumer en public avant la rupture du jeûne, annoncée par la prière du soir. Les rues sont alors plus animées et c’est une toute autre ambiance qui emplit l’atmosphère.
Les codes vestimentaires iraniens correspondent aux exigences musulmanes, mais répondent également à une certaine pudeur propre aux habitants du Moyen-Orient et de l’Asie. Il convient par respect et par obligation de s’y soumettre, que l’on soit autochtone ou touriste.
L’habillement minimum pour un homme consiste en un vêtement à manches courtes. Les shorts, bermudas ou débardeurs sont formellement interdits. Il est conseillé d’opter pour des manches longues lorsque l’on est exposé au soleil.
Pour les femmes, les bras doivent être couverts jusqu’au trois quart. Le reste du corps ne doit pas être visible et les courbes dissimulées sous un vêtement plus long et ample, descendant jusqu’à la moitié des cuisses. Les décolletés et les vêtements moulants sont formellement interdits.
Elles doivent également porter un foulard, obligatoire dès la sortie de l’avion et en tout lieu et tout moment. Il ne peut être retiré qu’à l’intérieur de la chambre d’hôtel. Celui-ci devra être à portée de main dans le bagage à main emporté avec soi dans l’avion. Les matières comme la mousseline ou le coton sont moins chaudes en été, les matières synthétiques et la soie étant plus chaudes.
Les jupes ou les robes sont autorisé sous la condition qu’elles couvrent les chevilles et ne sont pas fendues.
En ce qui concerne les visites de mausolées, un tchador est mis à disposition à l’entrée.
Plus généralement, le port de sandales ne pose aucun problème, de même que toutes les couleurs ou motifs sont permis. Il est recommandé d’avoir à portée de main une paire de lunettes de soleil et de quoi se protéger du soleil. Pour les visites des mosquées, il est obligatoire de se déchausser ; ainsi une paire de chaussettes et un petit sachet plastique ne sont pas inutiles.
Le maquillage et le port de bijoux sont tolérés dans la mesure où ceux-ci restent discrets.
Des vêtements légers en fibres naturelles comme le lin ou le coton sont à privilégié lors des saisons chaudes. Il faut toutefois veiller à ce qu’ils soient suffisamment couvrants et opaques.
L’importation, la détention et la consommation d’alcool sont strictement interdites en Iran. L’eau minérale et gazeuse, les sodas et les bières islamiques (c’est-à-dire sans alcool) se trouvent partout dans les restaurants, les hôtels et les nombreux kiosques présents dans les rues.
Plus traditionnel, le dough est particulièrement apprécié des Iraniens. Il s’agit d’une boisson salée à base de lait fermenté existante sous forme plate ou gazeuse. Bien entendu, on ne peut quitter l’Iran sans avoir déguster le thé, souvent offert en signe d’hospitalité. Il en existe plusieurs sortes, tels le thé au safran ou le thé de printemps.
Particulièrement variée d’une région à l’autre, la cuisine iranienne est réputée pour être saine, raffinée et de qualité. Le repas constitue en Iran un moment important, relevant presque du rituel. Parfumée par de nombreux aromates, elle est très souvent mariée avec des herbes et des épices douces comme le safran produit en Iran, l’aneth, la cannelle, l’estragon, la menthe, le thym, l’ail, l’origan, le sumac ou le paprika….
Toujours accompagné de pain (nân) et de riz souvent safrané (polo) et parfois accompagné d’épine-vinette (zereshk), de fèves et d’aneth, les viandes d’agneau et de poulet s’associent sous la forme de brochettes (kebab) à des légumes sous forme séparée ou quelquefois sous la forme de ragoûts (khorech). On trouve aussi des omelettes appelées koukous et des soupes aussi nombreuses que variées.
Beaucoup d’herbes et de salades sont consommées, pratiquement toujours avec du yogourt pouvant être mêlé à de l’échalote.
Les fruits sont présents, de l’apéritif au dessert, et pratiquement tous cultivés sans pesticides. Les pâtisseries offrent de multiples saveurs : fleur d’oranger, miel, amande et même eau de rose…
Il est vivement recommandé de goûter au poulet aux pruneaux et au fesendjan, un poulet aux noix parfumé d’une sauce à la grenade…
Le prix d’un repas est accessible, de 2 à 8 euros dans un bon restaurant de rue (où les plats sont à emporter) jusqu’à 15 euros dans des restaurants plus occidentaux.
Les distractions sont nombreuses et variés. Nous présentons ici une liste non exhaustive des plus courantes :
L’unité monétaire du pays est le rial. Des pièces de 50, 100, 250 et 500 rials, ainsi que de billets de 1 000, 2 000, 5 000, 10 000, 20 000, 50 000, 100 000, 500 000 et 1 000 000 de rials sont en circulation.
Les Iraniens utilisent souvent la dénomination de toman, équivalent à 10 rials. Afin d’éviter toute confusion, il convient de toujours se faire préciser s’il s’agit de rials ou de tomans, voire même pour les transactions importantes de se faire inscrite le montant sur un papier ou un téléphone en précisant l’unité.
Le change peut être pratiqué à l’aéroport, à l’hôtel, ou, ce qui est peut-être mieux, auprès d’établissements bancaires, ouverts du samedi au mercredi entre 7 heures 30 et 13 heures 30 et le jeudi entre 7 heures 30 et 12 heures 30. Il est formellement déconseillé d’effectuer des opérations de change sur les marchés ou dans les bazars au risque de se faire escroquer ou bien de recevoir de faux billets. Dans le cadre de voyages organisés, les guides s’occupent de ces démarches.
En raison des sanctions internationales imposées à l’Iran, les distributeurs de billets iraniens ne peuvent être utilisés par des cartes de crédits étrangères. L’argent liquide est donc nécessaire. Les euros et les dollars sont souvent acceptés par les commerçants.
Pour les achats de grandes valeurs (supérieurs à 400 euros), comme les tapis, les miniatures et les bijoux, les commerçants disposent de terminaux bancaires spécialement utilisés pour ces occasions. Le paiement est sécurisé et l’argent débité transite par une banque étrangère.
Les achats en Iran son libres et variés : artisanat de qualité proposant miniatures, marqueterie, tissus, étoffes, bijoux, émaillage et bien sûr tapis, dont les prix sont inférieurs à ceux pratiqués en Europe. Les fruits secs, les pistaches parmi les plus renommées, le nougat (dénommé « gaz »), ainsi que des épines-vinettes et du safran se trouvent très facilement. Le caviar peut quant à lui s’acheter à l’aéroport.
Les prix des entrées dans les monuments, majoré pour les étrangers, et des transports ne sont pas négociables. En revanche, le marchandage ne pose aucun problème dans les bazars et les taxis.
En ce qui concerne l’exportation, il n’existe aucune restriction si ce n’est la possession d’un certificat de vente pour certains d’entre eux, comme les tapis, les antiquités, les instruments de musique, l’or, l’argent et les pierres précieuses. Ces certificats sont toujours fournis lors de l’achat avec la facture. Seules les antiquités de plus de 100 ans doivent être accompagnées d’une déclaration.
Les hôtels iraniens offre un confort et une qualité de service identique aux hôtels européens. L’indication « 5 étoiles » reste cependant une indication locale, souvent jugée par les touristes comme équivalente au « 4 étoiles » européen.
La demande augmente en raison de l’affluence touristique grandissante, aussi le parc hôtelier s’avère parfois limité. Cependant, il existe de nombreuses alternatives différentes des habitudes européennes :
De nombreux hôtels sont équipés d’un service de blanchisserie. Le linge confié le matin est rendu le soir lavé et repassé. Il est parfois recommandé de ne pas confier des vêtements fragiles, comme la soie ou le lin, nécessitant des lavages particuliers.
Avec un réseau routier en bon état et le prix de l’essence parmi les plus bas, le voyage routier est extrêmement attractif.
Il est également possible de privatiser un taxi. Une voiture avec chauffeur revient à environ 10 euros pour une journée, auxquels il faut ajouter le pourboire et le repas.
De nombreuses compagnies d’autocars (Iran Peima, Peike Saba, Royal Safar-VIP, Hamsafar, RAJA, Seir-o Safar, etc…) desservent de multiples destinations à travers tout le pays. Le réseau routier en très bon état rend ces voyages très agréables et les prix se situent aux alentours d’une dizaine d’euros.
Les autocars sont extrêmement confortables, et la distribution de boissons fraîches et de collations est organisée pour les longs trajets. Il faut compter environ 6 heures pour Téhéran-Ispahan, 7 heures 30 pour Téhéran-Shiraz, 8 heures 30 pour Téhéran-Tabriz.
Les chauffeurs et des rabatteurs indiquent la destination de leur autocar, rendant ainsi le risque d’erreur minime.
L’Iran dispose d’un réseau ferré de plus de 7 000 km. C’est un moyen de transport un peu plus cher que l’autocar mais qui reste cependant très agréable. A titre indicatif, un trajet Téhéran-Mashhad coûte environ 15 euros pour une place avec couchette.
Il existe pour les femmes des compartiments non-mixtes. La législation concernant le tabac n’étant pas aussi restrictive qu’en France, il existe des wagons fumeur et non-fumeur.
Les liaisons aériennes internes sont nombreuses, assurées par plusieurs compagnies, notamment Iran Air et Mahan. A titre d’exemple, un aller simple Téhéran-Shiraz coûte aux alentours de 50 euros.
Se déplacer dans Téhéran
La compagnie Europcar dispose d’un centre de location de voiture à Téhéran, de même que de nombreuses agences iraniennes mettent à disposition des véhicules de location.
Un permis de conduire international est nécessaire pour conduire en dehors de l’Union Européenne, son permis n’étant pas reconnu en dehors de ses frontières politiques. Pour les voyageurs français, les démarches peuvent se faire sur le site internet https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F11534.
La situation sanitaire en Iran est reconnue comme bonne et aucune précaution particulière n’est recommandée.
Les problèmes les plus courants sont liés à la fatigue, la chaleur et le changement d’alimentation. Il convient de s’hydrater convenablement afin d’éviter les insolations et les déshydratations et de se protéger du soleil. L’eau minérale se trouve très facilement dans les nombreuses épiceries présentes dans les villes.
Aucune vaccination n’est obligatoire, exception faite pour la fièvre jaune si le voyageur vient d’un pays où celle-ci sévit. Il est conseillé de se prémunir de la rage et de la typhoïde pour les voyageurs partant à l’aventure dans des milieux sauvages.
Une petite pharmacie de base peut-être prévue, comprenant des aspirines, des antalgiques, des anti-diarrhéiques, des laxatifs, un baume apaisant les piqûres d’insectes, etc… Bien évidemment, les traitements habituellement suivis par le voyageur doivent être emmenés.
Les services postaux fonctionnent bien sur l’ensemble du territoire et les timbres sont en vente dans la plupart des hôtels et des bureaux de poste. Il faut compter entre 7 et 10 jours pour réceptionner en France une lettre envoyée d’Iran.
Les bureaux de poste sont ouverts du samedi au mercredi entre 8 heures et 16 heures 30 et le jeudi entre 2 heures et midi.
Le pays dispose d’un réseau téléphonique et GSM en bon état. Il convient de se renseigner avant son départ auprès de son opérateur sur les tarifs que celui-ci opère. Pour appeler en Iran, il faut composer l’indicatif 00 98 avant de rentrer le numéro de téléphone. Pour appeler en France, il faut composer l’indicatif 00 33 avant de rentrer le numéro de téléphone sans le zéro initial.
De nombreux cybercafés sont mis à disposition dans les hôtels et des connexions WIFI se trouvent aisément. Le pays dispose d’une couverture 4,5G sur l’ensemble du territoire. Cependant, des sites comme Facebook ou Youtube sont censurés, mais aucun inconvénient n’est rencontré pour consulter sa messagerie électronique.
Il est conseillé de désactiver les connexions 3G/4G des smartphones pendant le voyage pour ne pas être surpris au retour par une facture exorbitante (ces appareils se connectent d’eux-mêmes à Internent pour installer des mises à jour).
Ambassade de la République Islamique d’Iran en France
4, avenue d’Iéna
75 116 Paris
(+33) 01 40 69 79 00
Lien internet :http://fr.paris.mfa.ir/
Centre Culturel Iranien à Paris (France)
6, rue Jean Bart
75006 Paris
(+33) 01 45 49 19 20
Lien internet :http://fr.paris.icro.ir/
Ambassade de la République Islamique d’Iran en Belgique
Avenue F. D. Roosevelt 15, 1050 Bruxelles
(+32) 2-627-03-50
Lien internet :http://fr.brussels.mfa.ir/index.aspx?fkeyid=&siteid=377&pageid=12795
Ambassade de la République Islamique d’Iran en Suisse
Thunstrasse 68, 3006 Berne
(+41) 31-351-08-01
Lien internet:http://iranembassy.ch/fr