Téhéran, capitale et mégapole à vocation mondiale
Téhéran, signifie en persan l’« endroit souterrain ». Les découvertes archéologiques montrent qu’il y avait la présence humaine dans les époques préhistoriques.
En consequent, il y avait des groupes humains qui vivaient dans cette région il y a environ huit mille ans.
Téhéran choisie en 1785 comme capitale par Agha Mohammad Khan Qadjar. Sa prospérité naîtra à l’époque des Safavides. Téhéran reprendra un nouvel essor à l’époque de Fath Ali Shah pour se transformer en une ville très importante et élégante.
Différentes ethnies représentent aujourd’hui les 8 244 535 habitants de cette ville divisée en 22 départements et 134 arrondissements. Sa zone verte de Téhéran s’élève à 39 132 hectares répartie sur plus de 2211 jardins en ville.
Téhéran est desservie par trois aéroports. L’aéroport international Imam Khomeini est le principal. Il y a 118 stations de métro dont longueur s’atteint de 221 km (mars 2018).
Avec plus de 34 musées sur des sujets très divers, Téhéran offre de multiples possibilités de découvertes culturelle et loisirs. Les centres culturels comprend les cinémas, les musées, les sites historiques, les parcs d’attractions, les clubs d’équitation et les stations de ski.
Téhéran et les habitants de cette métropole animée (la capitale d’Iran), ont leur propre histoire. Ils avaient choisi de vivre d’une façon unique lorsqu’il n’y avait ni tours ni immeubles de grande hauteur dans leur ville. Ils construsaient leur maisons plusieurs mètres au-dessous du sol. Ce qui se révéla particulièrement efficace pour repousser les ennemis.
Car ils n’aimaient pas les conflits et la guerre. Ccette façon de vivre était en réalité leur technique de guerre. Le nom de la ville a d’ailleurs pour origine leur méthode de vie. Le Le préfix «teh» signifiant sous et le suffixe « ran » signifiant colline, Téhéran signifie donc l’endroit souterrain.
Bien qu’il y ait au cœur de Téhéran des traces de la présence d’habitants dans les époques préhistoriques, elles disparurent. La raison en est la méconnaissance et la négligence lors du processus d’urbanisation. Sur la base de preuves archéologiques et de rapports topographiques et climatiques, la ville est très variée.
Pourtant les archéologues ont découvert les habitations préhistoriques dans les terrains situés entre la montagne au nord et ceux près de Ray. Les découvertes faites dans Cheshmeh Ali, Darous et surtout Gheitarieh, au nord de l’ancien Téhéran montrent qu’il y avait des groupes humains qui vivaient dans cette région. Ceux qui ont vécu à Gheitarieh ressemblaient à ceux qui habitaient Cheshmeh Ali, il y a environ huit mille ans.
En suite, d’autres peuples arrivèrent et occupèrent ce lieu et les régions voisines, à Darous, par exemple. Ils étaient Aryens et ont émigré dans cette région à la fin du deuxième millénaire av. J.C. Le premier groupe vivait sur une colline située à côté d’une rivière permanente. A l’ère islamique, ce lieu s’appellait Cheshmeh Ali qui est le nom du premier Imam chiite. Ensuite, un autre groupe s’est installé sur des terres arables entre le désert et la chaîne de montagne de l’Alborz.
Cette ville s’appelle Shar-é Ray . Elle s’est développée plus que tout autre endroit de manière durable, grâce à une position stratégique particulière.
La situation géographique, la présence d’eau et de terres arables étendues eurent un rôle déterminant pour l’avenir de de Téhéran. Clavijo, ambassadeur du roi d’Espagne dans ses récits nous parle de Tamerlan. Celui-ci est le fondateur de la dynastie timouride au 14ème siècle.
Selon lui, Tamerlan avait trouvé à Téhéran des maisons et une résidence où le roi descendait lorsqu’il passait à Téhéran. Les habitants de Téhéran parlaient persan. De nos jours, différentes ethnies vivent dans cette ville, dont nous pouvons entendre les divers accents. Ils sont tehrani, azerbaïdjanais, gilaki, mazandarani, arménien, arabe,Kurd, baloutchi.
En ce qui concerne le climat de Téhéran, les étés sont chauds, en particulier au sud et dans le centre de la ville. Tandis que le nord de la ville présente un climat tempéré. Le centre de Téhéran a un hiver tempéré. Alors que les quartiers au nord de la ville sont froids, la température descendant au-dessous de zéro.
Téhéran, pendant la saison froide, est sous l’influence du système des hautes pressions du nord (Sibérie). Les hivers sont donc froids et secs et généralement l’air est très pollué. La pollution (en raison du phénomène d’inversion des températures). Pendant les mois chauds, la ville subit les systèmes de basse pression et la chaleur du désert central, provoquant des étés chauds et secs. A Téhéran souffle pendant la nuit une petite brise. Elle vient des vallées fraîches des montagnes du nord (Bad kuh) et, depuis le désert du sud (Bad dasht) pendant la journée.
Une autre caractéristique notable de Téhéran est le risque élevé de séisme. la ville se situe sur l’échelle de Mercalli à 8/10 degrés. Donc, c’est une ville dangereuse quant à l’intensité possible des séismes.
Bien qu’elle n’ait aucun passé politique, en 1785, Agha Mohammad Khan Qadjar, le fondateur de la dynastie Qadjar, a choisie Téhéran comme capitale. C’était un lieu habité depuis plus de 3000 ans. Lorsque les Mongols ont détruit Shar-e Ray , le petit village de Téhéran commenca à se développer et à prospérer jusqu’à remplacer Ray. La prospérité de Téhéran débuta à l’époque des Safavides. Pour la première fois, le roi Tahmasp choisit Téhéran comme centre de son armée. C’est ainsi que le petit village s’est transformé pour devenir une ville militaire et politique.
Une mosquée centrale fut construite et devint le centre social et les marchés se développèrent. Téhéran s’accroitra beaucoup moins sous Agha Mohammad Khan Qadjar, mais reprendra un nouvel essor à l’époque de Fath Ali Shah, le deuxième roi des Qadjar et du neveu d’Agha Mohammad Khan pour se transformer en une ville très importante et élégante.
Cependant, l’essor principal eut lieu pendant le règne de Nasir al-Din Shah Qadjar et son ministre Amir Kabir. L’un des travaux important d’Amir Kabir fut la fondation de l’académie Dar ul-Funun en 1849, spécialisée dans les sciences et les technologies.
On peut dire que l’académie Dar ul-Funun est la première université dans l’histoire moderne de l’Iran. On y enseignait l’ingénierie, la pharmacie, la médecine et la chirurgie, l’artillerie, l’infanterie, la cavalerie et la minéralogie. Le bâtiment de cette académie est situé dans le centre de Téhéran, dans la rue Nasser Khosrow. La même année, le premier hôpital public sera construit, le Marizkhaneh.
Après la dynastie Qadjar, Reza Shah Pahlavi devint roi d’Iran en 1927 et décida de donner à la ville un nouvel essor. Pour cette raison, il a mis en œuvre de nombreux projets de développement pendant son règne. On peut mentionner la construction d’usines, les aéroports de Dooshan Tapeh et de Ghaleh Morghi, les gares et les bâtiments de l’Université de Téhéran.
Téhéran abrite de nombreuses demeures et palais de la période Qadjar. Il y a aussi des écoles historiques anciennes dépendant souvent d’une mosquée, telles que l’école et la mosquée de Sepahsalar qui sont parmi les plus grandes et les plus belles des écoles du 19ème siècle.
Dans le centre-ville de Téhéran se trouvent plusieurs mosquées dont celle de l’Imam Zadeh et différentes églises, la plus ancienne étant l’église Tatavus. D’anciennes demeures, des tours célèbres, le vieux marché font partie des sites historiques de la ville de Téhéran. De même que le Grand Bazar se considère comme l’un des endroits touristiques les plus importants. Celà, malgré l’apparition de nouveaux marchés et de centres commerciaux dans la ville.
Le Grand Bazar de Téhéran est situé dans le district 12 de la municipalité, sur le côté sud de la rue Khordad au numéro 15, à l’est de la rue Shahrivar et entre les rues Molavi et Khayyam. Ce marché fut construit à l`époque de Nasir al-Din Shah Qadjar.
La structure administrative de l’Iran est concentrée à Téhéran. Les personnalités politiques importantes du pays vivent dans cette ville. Le bureau du président et le lieu de résidence du Guide suprême sont situés dans la rue Pasteur au centre-ville. Le district de Djamaran au nord de Téhéran, en raison de son climat et de sa haute sécurité mise en place par le fondateur de la République islamique, est devenu le lieu de résidence de certains politiciens.
La première zone, qui bénéficie du meilleur climat de Téhéran, abrite environ 60% des fonctionnaires de l’Etat et 63 % des ambassadeurs étrangers. Bien entendu, tous les fonctionnaires de l’Etat n’habitent pas dans les quartiers huppés, il y a aussi ceux qui vivent dans les districts du centre et au sud, par exemple dans la rue d’Iran. Les 96 ambassades des différents pays se trouvent dans le nord et le centre de Téhéran.
Le symbole de Téhéran est la tour de la Liberté (Azadi). Cette tour fut construite en 1971 par Hossein Amanat, un jeune architecte iranien diplômé de l’université de Téhéran. La construction de cette tour de 45 mètres de haut s’acheva après 28 mois de travail le 12 janvier 1972. Le jour de son ouverture, la charte de Cyrus le Grand, qui est la première déclaration des droits de l’Homme dans le monde, fut dévoilée en ce lieu. Ce texte qui a plus de 2500 ans, écrit sur ordre de Cyrus le Grand, est maintenant au British Museum à Londres.
D’abord nommée tour Shahyade, elle changera de nom après la révolution islamique de 1979, et deviendra la tour de la Liberté (Azadi). Elle se trouve au milieu d’une des principales places à l’ouest de Téhéran et c’est l’exemple d’un symbole urbain dont l’architecture a intégré des voûtes architecturales sassanides et islamiques.
Un autre symbole de Téhéran est la tour Milad. Cette tour se trouve dans les collines de Koyé Nasr dans le deuxième district de Téhéran. Avec ses 435 mètres de haut, elle est le plus haut bâtiment en Iran et la sixième plus grande tour de télévision et télécommunications du monde.
En raison des nombreuses possibilités d’emploi, d’éducation et de loisirs, Téhéran est une ville choisie par beaucoup d’Iraniens pour y vivre. Selon le premier recensement officiel effectué en 1335, la ville de Téhéran était la ville la plus peuplée d’Iran avec 1 560 934 habitants. Elle est actuellement la ville la plus étendue et la plus peuplée d’Iran avec ses 730 kilomètres carrés de superficie et ses 8 244 535 habitants. Téhéran est divisé en 22 départements, 134 arrondissements et 370 quartiers. Les logements du premier district sont les plus chers et ceux du district dix-huit les moins chers de la capitale.
Il ya de nombreuses possibilités pour se cultiver, se distraire et faire du sport à Téhéran : cinémas, musées, sites historiques,parcs d’attractions, clubs d’équitation et stations de ski. Parmi les 76 cinémas de la ville, on peut mentionner le cinéma Palestine, le cinéma Azadi et le cinéma Bahman.
La ville possède de nombreux musées : on en dénombre 34 sur des sujets très divers dans les différentes parties de la ville. Le palais-musée Sa’dabad, par exemple, est un ensemble palatial de 18 grands et petits palais qui appartiennent à l’époque des Qadjar et des Pahlavi et qui est parmi les plus grands et les plus importants musées d’Iran. A l’époque, la ministère a nommé le musée de Reza Abbasi en l’honneur d’un célèbre peintre de l’époque safavide, Reza Abbasi. Celui-ci habitait à Kashan. Il y a aussi le musée du tapis d’Iran et le musée Iran Bastan …
Pour les adeptes de sport, il y a aussi de nombreuses possibilités : stations de ski de Toochal, Abali et Chemchak, clubs d’équitation de Chitgar et Kohak, des pistes cyclables à Chitgar et à Sorkhehesar, etc…
En ce qui concerne les espaces verts dans les zones urbaines et suburbaines de Téhéran, il existe plus de 2211 jardins en ville: 16,49 mètres carrés d’espace vert par habitant. La zone de la ceinture verte de Téhéran est de 39 132 hectares.
En ce qui concerne l’industrie, Téhéran détient les plus grandes usines du pays, avec plus de 10 cités industrielles autour de la ville de l’est vers le sud.
Téhéran possède trois aéroports. Celui de Mehrabad fut construit en 1938 et sera utilisé pour la première fois en 1949.
. A présent, 15 millions de voyageurs utilisent cet aéroport. Ils effectuent des vols intérieurs, avec environ 400 vols quotidiens dans cet aéroport.
Un autre aéroport de Téhéran est l’aéroport international Imam Khomeini. Le gouvernement a approuvé son plan de construction en 1972 et en 1975. Les travaux débutèrent, mais la révolution islamique et la guerre arrêtèrent le projet. Enfin, la mairie a repris le projet en 1995 et a inauguré la première tranche des travaux en 2004.
À l’heure actuelle, 200 avions décollent quotidiennement de l’aéroport Imam Khomeini. En 2015, environ 7, 250 millions de passagers ont transité par cet aéroport.
L’autre aéroport est Payam, situé dans la province de l’Alborz. Celui-ci est actuellement dans le pays le seul aéroport spécialisé dans le fret. La compagnie des Services aériens de Payam utilise cet aéroport pour ses activités.
Donc, sa tâche est d’assurer le transport et la distribution des envois postaux, ainsi que l’envoi d’hélicoptères dans les endroits inaccessibles.
En 1995, l’Assemblée a approuvé les nouveaux statuts de cette compagnie après la séparation de Téhéran et de Karaj.
Le métro de Téhéran est parmi les métros les moins chers du monde. Plus de 3 millions de passagers l’empruntent chaque jour. Les premières discussions à propos d’un transport en commun rapide à Téhéran remontent à l’année 1895. Nasir al-Din Shah a construit une ligne de chemin de fer en surface, appelée « la Machine à fumée ». Elle liait la porte Sahr Rey (Hazrat Abdul Azim) et la place de Bagh Shah.
Mais c’est dans les années 1970 que la mairie a fait des études pour mettre en place un réseau de métro avec 9 lignes.
Une loi créa la Société des chemins de fer urbains (le métropolitain) de Téhéran et de sa banlieue.
Tout de suite, les travaux débutèrent mais le projet s’est arrêté complètement en raison de la guerre entre l’Irak et l’Iran de 1980 à 1986. En 1995, ce projet se relance et l’exploitation de la ligne 5 commenca en 1998. A présent, 115 stations de métro à une longueur de 189 km sont en service.