Chers Reza, Hadji et Behrouz,
D’abord, je voudrais demander à Reza de transmettre les remerciements sincères et profondes de tout le groupe ICTAM (I., C., T., A., M.-agence de voyages Belge) à nos deux chauffeurs Hadji et Behrouz.
Nous avons énormément apprécié :
Nous sommes venus au terme d’un voyage qui nous a conduit de Belgique (B.,E., L., G., I.,Q.,U.,E.- royaume de 1830 jusqu’à nos jours, avec comme rois, Leopold I, Leopold II, Albert I, Leopold III, Baudouin I, Albert II) en Iran, où nous avons parcouru quelque 5.000 km (y inclus notre trajet de Isphahan à Téhéran).
Certains entre nous avaient, les dernières semaines avant notre départ, quelques réticences, pour ne pas dire, une certaine peur, d’entamer ce voyage, et cela pour des raisons bien claires, qu’il ne faut pas expliciter ici.
Beaucoup de nos amis en Belgique avaient de la peine à ne pas exprimer leur doute concernant la santé de notre état d’esprit.
Mais dès notre arrivée à Téhéran, nos doutes ont disparu sur le coup, comme neige au soleil. En effet, nous nous voyions accueillis par un monsieur grand, fort et robuste, avec une voix sonore de bariton et d’un comportement rassurant.
La première chose qui nous frappait était le fait que ce monsieur avait vraisemblablement beaucoup d’influence et même ungrand pouvoir auprès du gouvernement Iranien.
En effet, il était à même de nous offrir directement le poste collectif d’ambassadeur de son pays à Bruxelles.
Et dans le courant de notre voyage, Reza (= ce monsieur toujours content) devenait petit à petit un véritable Reza Sjah, qui réunissait en sa personne, plusieures qualités.
Ainsi, il figurait notamment comme :
De toutes ces qualités, Reza, tu nous a surtout laissé profiter de tes dons de Guide Suprême et de professeur d’histoire.
Pendant tout notre voyage, Reza, tu nous a conduit à travers l’histoire compliquée, mais tant fascinante de ton pays. Désormais, l’Iran pour nous n’est plus le pays du bazar, ni du bizarre, mais le pays des merveilles.
Inutile de répéter tout le parcours que nous avons traversé sous ta direction, admirablement secondé par Ria.
Toi-même en français et en galop, et Ria en flamand et d’une manière plus à l’aise et plus lente, vous nous avez rappelé ce parcours.
Regardant dans le rétroviseur de ce voyage, je dois avouer que de plus en plus, L’Iran devenait un vrai drogue, cette fois-ci ne venant pas de lAfghanistan mais de ta bouche, et dont il sera énormément difficile à desintoxiquer.
Finalement et grâce à toi, nous commençons à nous connaître un peu dans l’histoire, les royaumes, les déesses et dieux de l’Iran.
Et comment ne pas être impressioné par ta connaissance des religions qui simultanément ou successivement ont déterminé la pensée et la vie de vos ancêtres et de vos concitoyens, et dont les meilleurs aspects sont toujours présents dans ce merveilleux peuple Iranien.
Ainsi tu nous a initié notamment dans les secrets du culte du feu, dans les idéés de base du Zoroasthrisme, et dans le détachement et l’illumination intérieure du Soufisme. Tu as même réussi a nous expliquer que les Soufis, en sortant de leur quarantaine spirituelle, étaient en état de voir des aircos….
J’avoue d’ailleurs que personnellement j’aurai difficile de pratiquer les vertus du Soufisme, notamment la pauvreté et l’abstinence.
A travers tes explications, que dis-je, tes cours d’histoire, que certains de nous avaient de temps en temps difficile à suivre, et qui étaient tellement complets, que la pauvre Ria pouvait à peine ajouter quelque chose, votre personnalité s’est dégagée comme un grand connaisseur et admirateur de l’histoire, de la culture et de la poésie de l’Iran.
Sans pourtant d’oublier de nous régaler avec tes gestes, tes proverbes et bonmots que nous n’oublierons pas facilement et dont je mentionne entre autres :
Pour éviter que ce discours soit considéré comme une hagiographie, même avant la mort du concerné, tout de même aussi quelques épiphénomènes pas forcément négatifs, mais qui démontrent une certaine dualité dans ta personnalité, probablement due à la lecture et l’étude du Zoroasthrisme :
De notre part nous devons avouer que certains d’entre nous n’étaient pas de simples voyageurs, qui se rangeaient facilement et toujours selon tes voeux, puisqu’is avaient aussi un mission secrète. Ainsi :
Comme dans les citernes de Yazd, notre tasse est remplie, nos valises sont pleines de tapis et notre disque dur plein à craquer. Il nous faudra laisser reposer notre esprit pour mettre de l’ordre dans les divers classeurs avec informations, sensations et sentiments enrichissants.
Partir, c’est mourir un peu.
Mais comme des vrais Phénix nous ressusciterons de nos cendres et nous parlerons.
De notre guide incomparable et des souvenirs inoubliables de ce splendide voyage (jusqu’à nouvel ordre le plus beau que Josiane et moi ont fait).
Pour exprimer notre sympathie pour la population Iranienne, dont l’ouverture, la beauté et l’hospitalité mais aussi la détermination de prendre, malgré tout, sa vie en main, nous ont énormément impressionné.
Pour prendre la défense de votre beau et fantastique pays, si méconnu et souvent outragé par des gens qui n’ont aucune connaissance de l’histoire, de l’âme, de la culture et de la pensée du peuple Iranien.
Isphahan, le 4 octobre 2009
Texte légèrement adapté après notre retour en Belgique
Roger