La glacière iranienne permettait de conserver de la glace ou de l’eau et ce, quelles que soient les conditions climatiques. Elle se trouve dans les différentes régions. Les glacières iraniennes avaient comme la fonction un lieu de collecte de glace et de neige provenant de la montagne.
Dans les lieux désertiques, étant donné la température en hiver, les glacières étaient, soit des greniers à glace et à neige des montagnes, soit les conservatrices de la glace produite dans des bassins. La glacière iranienne se présente sous la forme d’un grand puits recouvert d’un plafond constitué de trois éléments primordiaux : le dépôt de glace, le mur ombragé et les bassins.
Peu d’informations antérieures à l’époque safavide nous sont parvenues à ce jour. Cette méthode de stockage de la glace, apparue en Iran à l’époque des Mongols. Les glacières iraniennes les plus célèbres sont situées à Kerman et à Meybod.
Dans l’architecture traditionnelle iranienne, la glacière iranienne permettait de conserver de la glace ou de l’eau, quelles que soient les conditions climatiques de la région. Elle se présente sous la forme d’un grand puits ou trou, recouvert d’un plafond.
Autrefois, les glacières étaient principalement fabriquées pour disposer de glace en vue de mettre les boissons au frais en été et de conserver les aliments. Nous n’avons malheureusement que peu d’informations à leur sujet avant l‘époque des Safavides.
Cette méthode de stockage de la glace, apparue en Iran à l’époque des Mongols, n’est citée que dans un journal de voyage du 17ème siècle. Nous savons aussi que la glace n’était pas seulement réservée qu’aux personnes riches, toutes les couches sociales pouvaient en bénéficier.
Dans les régions montagneuses telles que le Zanjân, le Hamadân et la région de Tabriz, les glacières iraniennes étaient plutôt des lieux de collecte de glace et de neige venant de la montagne. Les villageois rassemblaient la neige. Ils la mettaient dans des petits creux dont ils couvraient les parois et le solde pierres et de mortier. puis ils mettaient par-dessus du chochake, mélange gris de terre et de sable qui se trouvait sur les pentes des montagnes.
En séchant, ce mélange devenait imperméable et il maintenait une température favorable pour conserver la glace jusqu’au début de l’été. Puis, de la neige glacée était utilisée pour garder les aliments frais. Mais cette glace fondait plus vite que celle produite par les glacières des lieux désertiques qui étaient couvertes de briques et dont la plus connue en Iran est celle d’Hakim, située à Savé.
Dans les lieux désertiques, étant donné la température en hiver, les glacières étaient, soit des greniers à glace et à neige des montagnes, soit les conservatrices de la glace produite dans les petits bassins. La glacière iranienne se compose de plusieurs parties qui produisaient et conservaient plus longtemps la glace stockée. Les points importants sont donc l’isolation de la construction pour maintenir la fraîcheur des matériaux et la façon de produire la glace.
Les éléments constitutifs d’une glacière sont au nombre de trois : le dépôt de glace, le mur ombragé et les petits bassins.
La glacière iranienne se constitue de trois éléments interagissant entre eux. Une fosse ronde entourée d’un mur en pierres, en briques ou en argile, recueille l’eau des qanâts alors stockée dans des bassins que l’ombre refroidit durant la nuit jusqu’à former de la glace.
Premièrement le dépôt est une fosse ronde de 3 à 6 mètres dont le diamètre du fond est moins grand que celui en surface. On construit le mur en pierres, en briques ou en argile et le fond est isolé avec de la terre, du charbon etc…Le fond de la fosse, où arrivent les canaux (qanâts) par lesquels l’eau produite par la fonte de la glace est stockée dans un puits à l’extérieur de la glacière, est accessible par une rampe, située dans son mur. L’eau stochée peut être dérivée vers une citerne.
Le plafond est, le plus souvent, un dôme de briques couvert d’argile. En forme d’escaliers, il facilite ainsi son entretien et assurant sa stabilité, tout en coûtant moins cher. On le construit sur le sol, autour de la fosse. Ses parois sont plus épaisses en haut qu’en bas. Ce qui constitue un rempart efficace contre la chaleur qui ne parvient pas à y pénétrer. L’orifice de la fosse, dont l’intérieur est entouré d’une allée, atteint parfois 14 mètres de diamètre. Il y avait deux portes pour y entrer et sortir. La porte nord se trouve entre la glacière et la fosse pour transférer la glace du bassin au dépôt pendant l’hiver. La porte sud se place pour livrer de la glace aux gens en été.
Deuxièmement, le mur ombragé est un mur dont la hauteur atteint parfois 10 mètres. Projetant de l’ombre sur les petits bassins, il empêche le soleil d’y pénétrer le jour et les garde toujours frais. Ainsi, la nuit, l’eau coulant du qanât dans les petits bassins gèle rapidement.
Troisièmement, ce sont les petits bassins, situés à l’extérieur du dépôt et au pied des murs ombragés. C’est un lieu consacré à la collecte de l’eau du qanat, coulant de minuit jusqu’au matin. Cela se faisait quand la température est de moins 3 à moins 5 degrés. C’est là que la glace se formait. La longueur des petits bassins était moindre que celle du mur et ils avaient 30 à 50 centimètres de profondeur.
Lorsque de la glace y était apportée, cela se faisait par des entrées situées autour du dépôt. Afin que les morceaux de glace collent les uns aux autres et n’en forment plus qu’un, on les aspergeait d’eau. Ce qui facilite également leur conservation. Lors d’une joyeuse cérémonie, la glace était couverte de roseaux. Puis une autre s’organise quand on ouvrait le dépôt en été. Depuis, la glace se partage peu à peu entre les habitants de la ville ou du village. Toute la population en profitait. Donc les glacières se considère généralement comme un lieu d’utilité publique. Les plus célèbres se situent à Kerman et à Meybod.