Ce complexe historique est un centre commercial et économique essentiel de la capitale. Son architecture primitive date du 16ème siècle ( la période Safavides). Puis il s’est étendu à l’époque Qadjars. Avec de nombreuses boutiques et allées, constituant un véritable labyrinthe, le bazar de Téhéran occupe le centre de ville.
Des vestiges vieux de 7000 ans à l’influence des bazaris sur les nombreux mouvements politiques, économiques et sociaux ayant secoué le pays au cours de son histoire, l’histoire du Bazar de Téhéran répond à celle de la ville.
Le lieu le plus fréquenté par les habitants, le bazar n’a pas manqué de se faire réserver les activités sociales et politiques. Les deux révolutions en 1909 et en 1979, sont deux périodes tournantes dans l’histoire contemporaine du pays. L’opposition entre les forces de la tradition et celle du modernisme se continue toujours. Malgrè tout, bazar de Téhéran, n’a jamais dit non définitif aux nouveaux arrivants sur le marché. Mais la pratique du commerce de nouveaux produits à la traditionnelle, en fait un lieu de charme à tous les visiteurs de ville.
Durant la période de la révolution constitutionnelle (1906-1909) jusqu’à la fin du règne des Qadjars, le bazar de Téhéran a été le plus grand bazar du pays et à l’origine de la très grande majorité des mouvements politiques, économiques et sociaux ayant secoué le pays. Peu à peu, les classes moyennes et riches ont abandonné lentement le bazar couvert de Téhéran et elles se sont installées dans les quartiers rénovés lors de la réhabilitation des villes à l’époque de Reza Chah, le fondateur de la dynastie Pahlavi. Mais cela ne déprécie nullement l’importance du grand bazar de Téhéran qui reste le cœur commercial et économique de la ville.
Le complexe historique du Bazar de Téhéran est un centre commercial et économique essentiel situé au centre de la capitale. Le bazar de Téhéran fut durant la période de la révolution constitutionnelle (1906-1909) jusqu’à la fin du règne des Qadjars le plus grand bazar du pays.
L’entrée du bazar est remarquable avec son magnifique portail. Il se termine, côté sud par la seule partie résidentielle d’un square nommé “Sabze Meydan”, crée sous la dynastie Zand et au début de l’ère des Qadjars.La rénovation de ce square a été menée par Amir Kabir, vizir de Nasseredin Chah, puis par Haj Hajeb-al-Dowleh. Les parties anciennes du bazar ont un plafond en forme de voûtes et de dômes dans lesquels des petites fenêtres ont été percées, permettant à la lumière de pénétrer.
Malgré les dommages successifs subis au cours du temps, le grand bazar de Chahar Sough où possède un espace octogonal. Bien situé à l’intersection de deux allées principales, les visiteurs trouvent intéressant de visiter cet espace recouvert d’un dôme agrémenté de moulures . D’ailleurs, le complexe historique du bazar de Téhéran a été enregistré sur la liste du patrimoine national du pays.
Il existe deux mosquées importantes dans le bazar. La Grande mosquée de Téhéran ou mosquée d’Atigh était la Grande mosquée de Téhéran jusqu’à la révolution islamique de 1979. Il n’y a pas d’informations exactes concernant la date de sa construction, mais l’architecture de ses différentes parties prouve que son édification s’est étalée dans le temps.
Le complexe historique du bazar de Téhéran est enregistré sur la liste du patrimoine national du pays. Regorgeant de joyaux historiques dissimulés, il abrite le palais Golestân, la Grande mosquée de Téhéran et la mosquée de l’Imam Khomeini (anciennement mosquée du Chah).
L’autre mosquée est la mosquée de l’Imam Khomeini (ex-mosquée du Chah ou mosquée Sultani, construite par Fath Ali Chah, souverain Qadjar). Sa construction a été achevée en 1825, mais des travaux ont été effectués à l’époque de Nassereddin Chah. Cette mosquée comme celles d’Ispahan et de Qazvin font partie des grandes mosquées de l’Iran. Son plan est celui de la mosquée Vakil à Chiraz. Ces deux mosquées sont considérées comme les plus beaux monuments historiques religieux de la capitale.
Le complexe-palatial du Golestân (la citadelle royale) est l’un des monuments historiques de la capitale situé près du bazar de Téhéran.
L’allée Tekiyeh de Dolat dans le bazar est l’ancien lieu d’un tekiyeh dont il ne reste plus rien aujourd’hui. Ce tekiyeh avait été construit sous le règne de Naseraddin Chah. Car les autres tekiyehs de Téhéran (Haj Mirza Aghassi et Abbas Abad) n’avaient plus la capacité nécessaire pour organiser Ta’zihe. Ta’zihe est une représentation théâtrale mettant en scène le martyre de l’Imam Hossein. Ce bâtiment était situé au côté du palais du Golestân et de Schams-ol Emareh, face à la mosquée du Chah. Auparavant, le dépôt gouvernemental y était installé. Le tekiyeh de Dolat avait trois entrées. Il y avait l’une pour les hommes, l’autre pour les femmes et la troisième, un couloir emprunté par le roi.
A cette époque-là, Les femmes sortaient de chez elles pour participer aux cérémonies du deuil de Hossein (Achoura). Néanmoins, les hommes jouaient tous les rôles, même les rôles féminins. L’assemblée constitutionnelle qui a évincé Ahmad Chah en 1925 et a désigné Reza Chah comme roi a été formée au tekiyeh de Dolat. Donc, Influencé par l’art occidental et le théâtre moderne, tekiyeh de Dolat, a perdu de sa valeur. C’était la même destinée pour les autres dans le pays. Il n’y avait plus la même utilité. C’est ainsi que le plus grand théâtre de l’histoire d’Iran a été abandonné. Ainsi en 1946, il a été détruit pour construire à la place la banque Melli sur toute sa surface. Après la révolution constitutionnelle.
Le sanctuaire de l’Imamzadeh (tombe d’un descendant d’imam) Zayd est l’une des autres attractions touristiques aux alentours du bazar de Téhéran ; celui-ci est située dans la rue de Panzdah-e Khordad, au bout du bazar des merciers au sud et à proximité de deux stations de métro : Panzdah-e Khordad et Khayyam. En étudiant la tombe, on peut affirmer qu’elle a été construite avant la dynastie des Safavides. Mais certains croient que ce monument appartient à l’époque de la dynastie Zand.
Divers éléments comme l’Iwan, le porche, le dôme Do Pouché (à deux parois) et d’autres ont été ajoutés sous Fathali Chah et Nassereddin Chah. Lotf Ali Khan, le dernier roi de la dynastie Zand, assassiné par Agha Mohammad Khan Qadjar, a été enterré à côté de cette tombe. De nos jours, il ne reste plus qu’un espace vide avec une porte donnant sur le bazar des merciers. Ce sanctuaire a été enregistré par le ministère de la culture et de l’art sur la liste des monuments nationaux de l’Iran en 1936.
En 2014, des pièces argileuses ont été trouvées sous terre au cours de travaux sur le réseau des égouts. Une étudiante en archéologie s’y est intéressée. C’est ainsi qu’elle a émis l’hypothèse qu’un site historique venait d’être découvert. Grâce à son insistance et à ses efforts, des fouilles ont été réalisées. Un squelette a été découvert à 4 mètres sous terre. Ce squelette est celui d’une femme âgée de 7000 ans.
Un récipient en bon état, ainsi que quelques pièces en argile et en pierre ont été trouvés aux alentours de ce squelette. Toutes ces œuvres sont actuellement au musée du Louvre pour étude. En 2015, un deuxième squelette a été exhumé, ainsi que des objets de l’époque islamique (Safavides et Kadjars) et préhistorique. Des éléments de canalisation d’eau provenant d’un aqueduc de la période islamique ont été découverts à une profondeur de 6.5 mètres de la surface de la rue.
Des éléments argileux forts intéressants furent extraits en 2014 au cours de travaux de voirie et, sur l’intuition d’une étudiante en archéologie, des fouilles furent entreprises. Un squelette vieux de 7000 ans fut découvert, de même que de nombreux objets des époques préhistorique et islamique furent exhumés.
Le musée des «Joyaux nationaux» qui se trouve dans le grand bâtiment central de la banque Melli, est à une distance de 4 kilomètres au nord du bazar. Il réunit une collection de bijoux et de pierres précieuses et semi-précieuses unique au monde. Elle s’est constituée au cours des siècles et elle retrace l’histoire de la Perse et ses péripéties. Les divers souverains safavides sont allés récupérer dans divers pays les joyaux éparpillés afin de reconstituer le trésor royal. L’évaluation de cet ensemble n’est pas possible, même par les plus habiles experts du monde. Cette collection est inestimable.
Le bazar de Téhéran a joué un rôle très important dans la révolution constitutionnelle. Le conflit a commencé sous la dynastie des Kadjars. Il s’est intensifié à l’époque de Nassereddin Chah et il a atteint son paroxysme sous Mozaffareddin Chah. D’une part, le gouvernement avait augmenté les taxes. Car il voulait faire face aux dépenses élevées de la cour comme les voyages à l’étranger du roi et de la cour. Donc,il avait mis en place des droits de douane lourds pour l’exportation des produits iraniens.
D’autre part, l’entrée de produits venant de l’étranger et l’arrivée de compagnies étrangères ayant pour objectif de s’emparer du bazar, a provoqué la colère des marchands ou bazaris qui se sont sentis menacés, craignant de perdre leur liberté commerciale et leurs bénéfices financiers. Ces commerçants ont pris alors conscience de leur rôle dans l’économie du pays. Ayant eu l’expérience de la révolte du tabac, ils ont compris l’importance de la réunion. car avec l’union, ils pourraients’opposer à la cour. Pourtant, ils étaient plus fort devant l’influence des étrangers dans le pays et en particulier dans les bazars intérieurs.
De tous temps au cœur de la vie publique, le bazar de Téhéran joua un rôle important dans la révolution constitutionnelle. Apparaissant comme une force sociale efficace en raison de ses relations étroites avec d’autres institutions importantes de la société, notamment le clergé, le bazar eut bien souvent une place considérable dans le déclenchement des manifestations publiques.
Ils sont apparus comme une force sociale efficace, d’autant plus qu’ils étaient en relation étroite avec d’autres institutions importantes de la société, en l’occurrence le clergé. Cette alliance forte entre bazaris et clergé s’est avérée déterminante à cette période et ultérieurement, d’ailleurs. La proximité géographique et la dépendance entre la mosquée et le bazar ont créé cette relation étroite vivante.
A l’époque des Pahlavi, la politique du chah consistait à moderniser le pays à la mode occidentale. Il avait l’intention de supprimer des groupes religieux, notamment ceux représentant les marchands du bazar. Surtout ceux qui ont bien rapproché ces deux institutions. Cette alliance a fait que le bazar a joué un rôle très important du point de vue financier, économique et même politique. Donc, le Bazar a été, de fait, une institution conservatrice. De par sa situation dans la ville et le fait que beaucoup de personnes y travaillent, le bazar a eu une place considérable dans le déclenchement des manifestations publiques.
En effet, les marchands possédaient environ mille magasins et ils communiquaient avec une large population, donc ils fermaient le bazar à l’occasion d’un évènement spécial et ils se rassemblaient dans les mosquées. La fermeture du bazar provoquait l’insatisfaction des gens et l’opposition au gouvernement. Les manifestations publiques se développaient alors.
Les mosquées étaient les seuls lieux de mobilisation des marchands en alliance avec d’autres groupes pour se rassembler, discuter des décisions du gouvernement et s’opposer au régime. En soutenant les révolutionnaires, le bazar ajoué un rôle important d’un point de vue économique. En prêtant des fonds sans intérêt bazaris et aux mosquées, Ils ont mis en place des dispositifs pour secourir les marchands. Les associations islamiques agissaient de même façon. Elles faisaient partie du réseau des associations socio-économiques du bazar.
Les taxis transportent les clients de points différents de la ville jusqu’au bazar. Mais la solution la plus facile et la plus économique pour accéder au bazar de Téhéran est d’utiliser le métro. La plus proche station de ce grand bazar est la station Panzdah-e Khordad sur la ligne 1.
Le bazar de Téhéran se situe à la limite du plan de circulation de ville. Ce plan, mis en place depuis quelques années dans le centre-ville évite la libre circulation des véhicules privées. Considérant la population, la police de Téhéran a en effet limité la circulation à certaines heures dans le centre-ville. Ainsi, on ne peut plus utiliser les véhicules privés. La permission de circulation s’accorde aux transports en commun, les véhicules de secours, les véhicules militaires et de police. Certaines voitures privées, ayant obtenu une autorisation à part, ont la permission d’entrer dans le centre-ville.
Ainsi la loi de pair et d’impaire, selon les chiffres des plaques d’immatriculation y s’applique. Mais la loi ne s’applique pas tout le temps. Voici les horaires hors de la loi :
Les magasins du bazar de Téhéran sont parmi les magasins les plus chers de la capitale. Leur prix est fonction de leur surface et du prix de leur location. En plus, la détermination du prix ne suit aucune règle. Les magasins les moins chers s’échangent au prix de 20 millions de tomans le mètre-carré. Mais il existe aussi des magasins dont chaque mètre-carré vaut 500 millions de tomans. A cause de ces prix très élevés, l’achat et la vente des magasins ne sont pas courants. Louer un magasin coûte aussi très cher. Certains loyers peuvent atteindre 15 à 20 millions de tomans par mois.